Les sueurs froides qui parcouraient mon corps étaient en parfaite contradiction avec la fièvre qui me consumait de l'intérieur. L'infirmière m'avait prévenue certes mais la douleur est telle que je me tord dans mon lit. Les rideaux sont toujours tirés pour m'isoler du reste de l'infirmerie mais je sais qu'il n'y a plus personne, je suis tout seul dans cette vaste pièce hormis le gardien de nuit qui passe de temps en temps mais ne se hasarde pas à venir me voir. Est-il au courant pour moi? J'en doute puisque Dumbledore m'a juré l'anonymat., hormis l’infirmière pour les soins. Et en soit, je lui serais gré de ne pas venir me voir, le loup en moi n’est pas de bonne humeur et j’ai peur de faire une bêtise.
En position fœtale, torse nu mais recouvert de bandages, recroquevillé sur moi-même je souffre en silence de ce mal qui dévore de l’intérieur. Outre les blessures qui sont en train de guérir et ce loup qui ne demande qu’à sortir, il y a également les souvenirs de la nuit passée qui me hantent, et ceux du petit matin qui m’apaisent. Marley… son visage… sa voix… ses yeux… sa peau délicate… Je souffle doucement en songeant à elle. J’ignore encore ce qu’elle pense de moi hormis qu’elle disait me trouver beau mais penser à elle calme le loup, le mal-être et la douleur. Penser à elle me fait sourire légèrement et me permet de fermer les yeux un instant. Penser à elle m'aide à trouver la paix et le repos.
J'ignore alors depuis combien de temps je me suis enfin endormi et apaisé mais les cauchemars font très vite surface, trop vite à mon goût. L'engouement de la traque, le loup se léchant les babines à l'idée d'un bond repas. Pourtant la proie n'est pas la même que la nuit passée, la proie cette fois-ci je ne la connais que trop bien, la proie c'est Marley. Elle cours effrayé et apeurée comme jamais, elle a peur de moi, elle s'enfuit…. En même temps, je la comprends, qui voudrait d'un monstre tel que moi. Le loup gagne du terrain et la dernière vision d'horreur est le corps de Marley inanimé, en sang, allongé sur le sol, les yeux grand ouverts en m'accusant du regard. Je l'avais tué.
En sueur et en panique je me redresse d'un coup sur le lit de l'infirmerie, me faisant mal au passage aux côtes encore douloureuses… la respiration est haletante et la peur bien réelle… je me recroqueville en ramenant mes genoux contre moi, seul, désemparé, anéanti… Je voudrais partir loin de cet endroit, mourir en paix pour ne plus faire de mal à personne et oublier ces obscures pensées qui m'envahissent et me font horriblement mal.
Et soudain j'entends un bruit, un bruit de pas… Ce n'est pas le gardien, c'est quelqu'un d'autre. Ce parfum… Le bruissement de mon rideau me fait relever doucement les yeux pour croiser le regard de la blondinette qui me fait tourner la tête. Je respire toujours avec difficulté mais surtout je frissonne en même temps que je transpire, tout ça n'a aucun sens.
« Mar...ley?! »
La douleur de mon torse s'est réveillée en même temps que la faim du loup. Je dois le contenir avec encore plus de force même si je sais qu'il ne sortira pas aussi facilement. Je l'interdit de s'en prendre à elle. Tout mais pas elle…
Codage réalisé par Aiwenore & Sholarimas
Dernière édition par Remus J. Lupin le Lun 24 Oct - 16:00, édité 1 fois
Sujet: Re: [Terminé] S'aimer est impossible, ne pas s'aimer est inimaginable [Marley & Remus] Jeu 18 Aoû - 13:48
S'aimer est impossible, ne pas s'aimer est inimaginable Feat @Remus J. Lupin
4 Mai 1977, nuit
Je n'ai pas eu de nouvelle de Remus de toute la journée, j’ai essayé de voir le professeur Dumbledore mais on dirait qu’il m'évite. J’ai donc suivi mes cours ce matin normalement enfin pas vraiment j’étais inquiète et ma soeur là bien vu pendant notre cours de potion, mais je ne lui ai pas répondu malgré ses nombreuses questions . J’ai demandé à l’infirmière en chef pendant le repas de ce midi si je pouvais voir Remus, mais je n’est eu qu’un non catégorique, je suis donc reparti bredouille dans la grande salle pour manger un peu, mais vraiment un peu, car je ne pouvais rien avaler tellement l’inquiétude était grande en moi. Puis je suis retourné en cours, j’ai essayé de suivre du mieux que j’ai pu, mais une nouvelle fois impossible de me sortir de la tête ce que Remus m’a dit qu’il me trouver belle et intelligente, ni ce que je pensais qu’il aller me dire avant de me demander d’aller chercher Dumbledore. A la fin de la journée j’ai de nouveau tenté l’infirmerie, mais j'ai de nouveau eu le droit à un refus de la part de l’infirmière en chef. Je suis donc partie dans ma salle commune ou j’ai fais mes devoirs et aider les autres comme à chaque fois, j’ai aussi fait mon devoir de préfet de la maison Poufsouffle et il y a eu ensuite le dîner, j’ai encore peu manger ce soir sauf du chocolat qui m’a fait pensé à Remus et au chocolat qu’il à toujours avec lui. Il sent le chocolat à force d’en manger et d’en avoir sur lui et je dois dire que j’aime plutôt bien cette odeur, son odeur. Je souris en pensant à lui, j’ai essayé de voir Sirius également aujourd’hui pour voir s' il avait eu des nouvelles de Remus mais je ne l'ai pas vu non plus, tout comme je n'ai pas vu James et Peter. Je soupire et à la fin du repas nous rentrons tous dans nos salles communes, j’ai essayé de voir le professeur Dumbledore après son annonce, mais encore une fois il ne m’a pas répondu et il est parti très vite.
Je suis dans mon lit et je tourne et retourne sans arrêt dans mon lit, je sais que je ne vais pas réussir à trouver le sommeil sans nouvelle de Remus. Je m’assois sur mon lit et je prends la décision d’aller à l’infirmerie, il n’est plus l’heure, mais au moins je ne tomberais plus sur l’infirmière en chef. Si je me fais prendre je risque de grave problème, mais pour Remus je suis prête à les prendre. Je sors du dortoir et une fois dans la salle commune je mets un pantalon et un pull, il fait froid la nuit dans les couloirs de Poudlard. Je me dirige sans un bruit jusqu’à l’infirmerie. Je vois le garde de nuit quitter la pièce et je m’en profite pour me glisser à l’intérieur, tous les lit sont vides, je m’avance jusqu’au seul rideau tiré et je souris quand je vois Remus.
- Oui c’est moi
Je referme le rideaux derrière moi et je m’avance doucement jusqu’à côté de son lit. Il est dans un triste état tout blanc et avec le front plein de transpiration. Je vois alors un petit récipient et je lance la formule pour avoir de l’eau.
- Aguamenti
Je prends le bout de tissus posés sur le meuble et je le tremble délicatement dans l’eau. Je le mets ensuite sur le front de Remus.
J’avais du mal à en croire mes yeux pourtant c’était bien elle qui se trouvait devant moi, ici, dans cette infirmerie en pleine nuit. Les sueurs nocturnes dont j’avais été victime eurent raison de mon frisson qui suivit alors … à moins que cela soit simplement sa présence à elle qui me figea un instant dans un étau de glace. Cette douche froide alors que je l’avais quittée le matin sombrant dans une inconscience non contrôlée et non désirée, laissant ainsi en suspend notre conversation aussi intime soit-elle. Maintenant elle était là, à mes côtés, en train d’invoquer de l’eau pour me passer un morceau de tissus humide sur le front. Après avoir prononcé son prénom j’avais été bien incapable de dire le moindre mot, la regardant, captivé par sa grâce, sa délicatesse et sa prévenance à mon égard. La bouche entrouverte, je l’observais, la suivant du regard alors qu’elle s’approche de moi.
Comment pourrais-je avoir les mots pour tout te dire, j’en suis bien incapable. Comment te parler de mes sentiments quand je ne m’en estime pas digne moi-même. Je le sais, je ne suis pas digne de toi, pas digne de recevoir une quelconque preuve d’affection et encore moins après la nuit dernière. Pourtant, te repousser m’est impossible. Je ne peux pas te faire du mal et ne veux pas que tu t’éloignes de moi mais tout ceci est si compliqué… C’est peut-être ce que j’aurais dû dire au lieu de baisser simplement les yeux sous le contact de la serviette humide, évitant alors son regard sur moi et bredouillant quelques mots alors que ma gorge est en feu tant la boule qui s’est formée me fait mal :
« Phy…physiquement ça … ça va… »
Un nouveau frisson me parcourt et par réflexe ou alors par automatisme de mécanisme de défense, ma main se pose sur la sienne tenant la serviette pour retirer celle-ci de mon front. Lentement ma main redescend lentement emportant avec elle celle de Marley alors que j’en caresse le dessus lentement avec mon pouce… Lentement mes yeux remontent vers elle et c’est alors que mes yeux brillants, retenant des larmes que je refuse de voir couler, croisent les siens :
Sujet: Re: [Terminé] S'aimer est impossible, ne pas s'aimer est inimaginable [Marley & Remus] Lun 29 Aoû - 9:17
S'aimer est impossible, ne pas s'aimer est inimaginable Feat @Remus J. Lupin
4 Mai 1977, nuit
Je ne sais vraiment pas pourquoi je vais voir Rémus, enfin si je le sais il me plaît et je suis sur que ce matin il avait quelque chose à me dire avant de demander à ce que j’aille chercher le professeur Dumbledore et cela m’a travaillée toute la journée, je n’ai pas réussi à me concentrer correctement sur mes cours de la journée, ni sur mes devoirs. J'enfreins même les règles pour lui en sortant du dortoir la nuit et en me rendant en douce à l’infirmerie. Si jamais je me fais prendre je risque gros, mais j’ai besoin de savoir qu’il va bien, de savoir qu’il ne craint plus rien et qu’il va mieux. Si Dumbledore m’avait parlé je ne serais pas dans les couloirs en pleine nuit à me glisser en douce dans l’infirmerie, j’attends que le surveillant sorte et parte dans un autre couloir, pour m’infiltrer dans l’infirmerie.
Je me retrouve vite devant Rémus et je souris quand il prononce mon prénom, mon coeur manque même un battement, entendre mon prénom sortir de sa bouche et tellement agréable à entendre, j’aimerais qu’il le dise encore et encore, mais ce n’est pas possible, car je ne l'intéresse pas comme, il m'intéresse et puis il est très proche de Lily Evans, je ne connais pas la nature de leur relation, mais je peux la deviner.
Après avoir fait apparaître de l’eau pour rafraîchir Rémus, je souris encore.
- Je suis contente de l’apprendre, je me suis inquiétée pour toi.
Je ne m’en cache absolument pas, on ne se connait pas vraiment, on a jamais vraiment parlé ensemble, mais je sais que j’ai envie de le connaître, de parler avec lui encore plus et de tout découvrir de lui, mes sentiments sont arrivés tellement subtilement au fil des années, mais je ne peux plus les niés j’aime Rémus… Sa main vient se poser sur la mienne qui est sur son front et je le regarde doucement, nos mains descendent et quand je sens ses doigts caresser la peau de ma main je ressens un frisson me parcourir. Il plonge son regard dans le mien et je ne peux que plonger le mien également dans le sien et je souris doucement et essayer de faire passer tellement d’information par mes yeux.
- Je m'inquiétais pour toi, le professeur Dumbledore ne m'a rien dit sur ton état et l'infirmière n'a pas voulu me laisser rentrée, je voulais savoir comment tu allais.
Ma main bouge doucement et nos doigts s'entremêlent un peu et je souris un peu plus en ressentant une décharge électrique dans tout mon corps, j’aime tellement cette sensation.
Croiser son regard aussi inquiet soit-il sur moi me donner un second souffle et m’aidait à mieux respirer ; la douleur était toujours présente mais sa présence avait eu l’effet d’un baume apaisant sur moi. Ne restait alors que la douleur morale qui elle ne partirait pas aussi facilement, je le crains. Sirius et James n’avaient déjà pas pu faire grand-chose contre ce mal-être durant l’après-midi.
Alors que je baisse les yeux en bafouillant quelques mots tout lui mentant par omission. Physiquement je vais bien mais moralement c’est tout à fait autre chose et je suis incapable de lui parler de cela dès maintenant. Ce n’est pas le moment et je ne la connais finalement que très peu. Mon secret se dit d’être préservé et elle ne mérite pas vivre avec un tel fardeau. Pourtant lorsqu’elle me répond, mon regard se relève aussitôt sur elle croisant ses pupilles bleues :
« Tu… tu t’es inquiété pour moi ? »
Cette réflexion était tout bonnement impensable pour moi. Comment une fille comme elle pourrait s’intéresser à un type comme moi. Son sourire me laisse stoïque et empli d’incertitudes. Elle semble vraiment sincère et j’ignore comment je me dois de réagir. C’est alors que la serviette fraîche s’abat sur ma peau me faisant frissonner de tout mon corps. Je ne sais pas vraiment pourquoi je retire sa main. Un réflexe que je ne maîtrise pas mais qui me fait tout de même garder ses doigts entre les miens alors que son regard ne quitte plus le mien. Elle est si belle, si douce, si gentille. Pourquoi est-elle ici ? Pourquoi moi, le sombre monstre qui ne ferait que l’emporter dans les ténèbres avec moi alors qu’elle est une étoile lumineuse qui ne demande qu’à briller.
Elle répète qu’elle s’est inquiéter et ces mots, en plus de me toucher au plus profond de mon cœur, s’ancrent doucement en moi pour y graver une réalité que je n’arrive pas encore à assimiler : je compte à ses yeux. L’une de mes mains entrelace toujours mes doigts dans les siens alors que ma gorge se sèche d’un coup. Elle est proche de moi, assise sur le bord de mon lit. Tout comme ce matin, je la sens tellement proche que son cœur sonne dans mes oreilles plus affutées qu’à la normale. Je voudrais la prendre dans mes bras, mais je me retiens. Je ne peux pas, je ne dois pas céder je le sais. Pourtant de ma main libre, je fais un geste qui n’est ni réfléchit, ni contrôlé. Mes doigts frôlent alors sa joue pour au final remettre en place une mèche de ses cheveux avant de caresser sa peau. Les mots sont compliqués à trouver mais je voudrais juste l’espace d’un instant dire ce que je ressens :
« Ce matin tu m’as sauvé la vie. Je ne pourrais jamais assez te remercier Marley. »
Ma bouche reste ouverte comme si d’autres paroles voulaient être dites sans qu’aucun son ne sorte. Mes yeux restent ancrés dans les siens alors que sa peau glisse encore sous mes doigts. Finalement les paroles viennent assez doucement :
Sujet: Re: [Terminé] S'aimer est impossible, ne pas s'aimer est inimaginable [Marley & Remus] Dim 4 Sep - 6:58
S'aimer est impossible, ne pas s'aimer est inimaginable Feat @Remus J. Lupin
4 Mai 1977, nuit
Être si proche de Remus me fait perdre la tête, je dois tellement me concentrer pour ne pas montrer à quel point il me fascine, à quel point il m'envoûte, à quel point je l’aime. C’est ce matin que j’en ai vraiment pris conscience quand il était à moitié en train de se vider de son sang sur le carrelage de la salle de duel. Je me suis rendue compte que je l’aimais et que je ne voulais pas qu’il meurt, que je voulais qu’il fasse partie de ma vie entièrement, que l’on apprenne à se connaître à ce découvrir, que l’on sache tout ce qu’il faut savoir l’un sur l’autre. Je fronce les sourcils, il a l’air surpris que je me sois inquiété pour lui, je fini par sourire doucement.
- Oui je me suis inquiété pour toi, j’avais peur que tu meurs…
Toujours de la franchise, il ne peut pas en être autrement avec Remus, j’aime être franche et sincère avec lui, j’aime lui montrer la vraie Marley, j’aime qu’il découvre qui je suis réellement, je n’est pas besoin de me cacher quand je suis avec lui, pas besoin d’être discrète pour que personne ne me remarque surtout pas Maxie.
Quand je pose le tissu il le retire bien vite, mais je ne cherche même pas à le remettre sur lui, car je profite du contact de sa main dans la mienne, je profite pour sentir sa peau contre la mienne. Nos regards plongent l’un dans l’autre et je ne peux que sourire doucement, j’aime tellement me perdre dans ses yeux, j’aime tellement la façon dont il me regarde.
Je lui explique pourquoi je suis là et doucement nos mains s’entrelace l’un à l’autre, je suis si proche de lui, je peux sentir son parfum, ce mélange de chocolat et de livre, un mélange que j’aime de plus en plus. Il finit par lever une de ses mains et délicatement il frôle ma joue avec ses doigts, je ferme les yeux au moment de ce contact, il replace ensuite une mèche de mes cheveux et je souris doucement, il vient de nouveau caresser ma peau et je frissonne, ce contact est si doux, si parfait, je le regarde dans les yeux alors qu’il reprends la parole. Je souris à ce qu’il dit et alors que j’allais parler pour dire quelque chose je l’écoute finir sa phrase. Mon cœur rate un battement ou deux et je souris doucement. Ma main gauche vient alors doucement se placer sur sa joue droite et je le regarde dans les yeux.
- Tu n’as pas à me remercier Remus, je devais te sauver. Ah bon?? Tu n’aurais voulu personne d’autre pour te sauver?
Je souris de plus belle et caresse doucement sa joue. Oui je pose la question, j’ai besoin de savoir, besoin de connaître la nature de sa relation avec Lily, besoin de savoir si je me fait des films et qu’ils sont simplement des amis ou alors que justement je ne me trompe pas et qu’ils sont plus que des amis…
Ces dernières heures avaient été rudes mais dans le fond être auprès de Marley me donnait un moment d’apaisement inespéré. Est-ce que je méritais ce cadeau ? J’en doute fortement mais c’était une petite bulle de douceur qui mettait en quelque sorte un baume apaisant sur mon cœur.
Marley s’était inquiétée pour moi. Elle avait eu peur que je meurs. Un sourire malicieux s’afficha sur mes lèvres alors que je lui répondais rapidement :
« Il en faut plus pour me tuer… Même si j’ai eu une belle frayeur ce matin je l’avoue. »
J’avais survécu à une attaque de loup-garou, en en devenant un au passage certes mais j’avais survécu. J’avais survécu à plusieurs années de scolarité à Poudlard sans que les gens soient au courant de ma véritable nature. C’était une petite victoire tout de même. Et j’avais survécu à la nuit passée. D’une certaine manière, je crois que j’aurais préféré mourir si la jeune élève avait été tuée mais ce ne fut pas le cas alors même s’il y avait une immense culpabilité qui me hantait, elle aurait pu être encore plus dévorante.
Je me laisse aller à la confidence alors que nos regards sont ancrés l’un dans l’autre. Elle a ce pouvoir sur moi d’apaiser tous mes maux. Mon sourire un peu plus naïf qu’à la normale se laisse apercevoir alors qu’elle semble douter de mes paroles. Pourtant son geste est identique au mien. Sa main se pose sur ma joue et je frissonne, fermant un bref instant les yeux à son contact. Mes sens sont encore bien affutés et le toucher sur ma peau est à la fois captivant et frissonnant.
Mes yeux s’ouvrent pour s’ancrer dans son regard alors qu’elle semble attendre une réponse. Gardant mes doigts sur sa joue, mes yeux, eux, glissent un instant sur ses lèvres et l’envie écrasante de l’embrasser naît alors en moi mais je ne fais rien. A la place, je me mords la lèvre lentement en plongeant mon regard à nouveau dans le sien.
« Personne d’autre que toi... »
Je confirme ses propres mots avant d’avoir un petit temps de silence qui me permet de comprendre qu’elle songeait peut-être à l’idée que j’aurais souhaité une autre personne en particulier… alors je reformule doucement :
« Si je devais mourir, je voudrais que tu sois à mes côtés tant tu as de l’importance à mes yeux. »
Je m’approche lentement d’elle en soufflant avec plus de difficultés dues à la douleur de mon torse. Mes yeux baissent à nouveau vers ses lèvres et je me laisse alors emporter par l’envie qui me trotte dans la tête. Mais alors que nos visages se rapprochaient et que nos lèvres étaient très proches sans pour autant se toucher, je sens son parfum et le loup en moi grogne de plaisir à l’idée de la croquer. Me résignant dans mon geste, je me redresse aussitôt pour embrasser sa joue à la place de ses lèvres. Je regrette mon geste et mon manque de courage sur l’instant mais je sais qu’elle ne serait pas heureuse avec un monstre tel que moi. Je déglutis avec difficulté et soupire lentement en reprenant ma place :
« Merci Marley, mais tu devrais rentrer dans ton dortoir... »
Je me sens idiot, il y a quelques secondes à peine, je lui disais qu’il n’y avait personne d’autre de plus important qu’elle à mes yeux et l’instant suivant, je lui demande de rentrer dans son dortoir. Mais quel con je suis… Je baisse les yeux et le regard en même temps que ma main quitte sa joue de résignation.
Sujet: Re: [Terminé] S'aimer est impossible, ne pas s'aimer est inimaginable [Marley & Remus] Mar 11 Oct - 12:05
S'aimer est impossible, ne pas s'aimer est inimaginable Feat @Remus J. Lupin
4 Mai 1977, nuit
J’étais vraiment soulagée d’être là avec Remus et de ne penser à rien d’autre qu’à ce que je vis maintenant, ce n’est rien d’extraordinaire, c’est juste une conversation normale avec un ami, mais dès que je suis près de lui, tout mes problèmes s'envole et je ne pense plus qu’au moment présent.
Il me fait un sourire que je n’avais alors jamais vu sur son visage, un sourire rempli de malice et je souris à mon tour avec des étoiles plein les yeux de vivre un petit moment rien que tous les deux, sans personne autour de nous.
- J’ai eu aussi une belle frayeur ce matin, mais je suis heureuse de savoir que tu vas bien et qu’il en faut plus pour te tuer.
Je ne sais pas ce qu’il sait passer et je ne vais pas lui demander, car cela ne me regarde pas, même si je suis assez curieuse de comprendre pourquoi il était dehors cette nuit, je ne suis pas assez proche de lui pour lui en parler et lui poser des questions qui pourrais le mettre dans l’embarras.
Il me dit ensuite qu’il est heureux que ce soit moi qui l'ai trouvé qu’il n'aurait pas pu rêver mieux comme sauveuse, mais je doute, j’ai toujours douté de moi, merci à mon père mais aussi à ma soeur de me faire me sentir en permanence comme une moins que rien. Je suis troublée ensuite par son geste. Il vient poser sa main sur ma joue et la caresse doucement, je ferme les yeux en savourant ce doux contacte qui a pour conséquence de faire manquer plusieurs battement à mon cœur, qui est sur le point d’exploser par la présence de Remus si près de moi. Je le regarde et je ne peux pas m'empêcher de sourire. Il sent le chocolat comme toujours, cette odeur fait partie de lui et à chaque fois que j’en mange je pense instantanément à lui, cette odeur me réconforte vraiment beaucoup.
Je pose ma main sur sa joue sans pouvoir me contrôler, c’est plus fort que moi, mon corps imite le sien, je caresse donc sa joue comme il vient de le faire avec la mienne. Mes yeux ne se détachent pas des siens, je baisse les yeux le temps que lorsqu'il mord sa lèvre inférieure et je bloque un peu dessus puis je replonge mon regard dans le sien quand il reprend la parole et dit qu’il n’aurait vraiment voulu personne d’autre que moi.
Un petit silence s’installe entre nous mais rien de gênant, non c’est doux, c’est parfait. Il reprend la parole et ce qu’il me dit me coupe littéralement le souffle, mon cœur bat à la fois plus vite, mais de façon irrégulière. J’ouvre la bouche puis je la ferme de nouveau pour finir par la rouvrir une nouvelle fois.
- Oh Remus, je…et si tu devais mourir je voudrais être à tes côtés pour que tu me vois une dernière fois vu que tu comptes pour moi...
Il me regarde dans les yeux et il finit par s’approcher légèrement de moi, je retiens mon souffle, je ne sais pas ce qu’il va se passer. Mon cerveau fonctionne à 100 à l'heure, je me demande ce qu’il va se passer. On s’approche encore un peu l’un de l’autre, encore quelques centimètres et nos lèvres vont se toucher. Je retiens encore ma respiration alors que je pense qu’il va poser ses lèvres sur les miennes. Mais il finit par déposer ses lèvres sur ma joue, je me mets à rougir d’avoir penser qu’il voulait m’embrasser moi, Marley O’Neil…
Il soupire et me remercie d’être venue en ajoutant que je ferais mieux de retourner dans mon dortoir. Je ne sais pas quoi dire, ni quoi faire… Je suis rouge comme une tomate, je me recule et je baisse les yeux vers mes mains, je replace nerveusement une mèche de mes cheveux et je commence à jouer avec mes doigts.
- Je…oui…je vais te laisser te reposer…
Je me lève du lit sans le regarder, j’ai vraiment était idiote de penser qu’il m'apprécie comme moi je l’apprécie… Je lève mon regard sans vraiment le regarder dans les yeux.
- Repose toi bien Rémus…à bientôt.
Je fais demi-tour, mais je reste un peu sur place, je finis dans un élan de folie total par me tourner vers lui, de traverser le peu d’espace qui nous sépare et je lui fais un baiser sur la joue, un peu trop près de ses lèvres peut-être, mais j’en avait envie.
- Au revoir Rémus…
Je me tourne de nouveau vers le rideau et je m’en vais de l’infirmerie en faisant attention à ne pas être repéré.
Ne penser à rien d’autre qu’elle n’est pas bien difficile puisqu’elle occupe toutes mes pensées à longueur de journée. Mon cœur bat la chamade alors que je suis tout à fait proche d’elle ou plutôt lorsqu’elle est proche de moi. Je sens sa respiration qui se mêle à la mienne alors que mon unique désir est de joindre mes lèvres aux siennes mais je ne fais rien cependant. Mon corps reste comme figé, tétanisé par la peur qu’elle apprenne mon secret et qu’elle me voit comme le monstre que je suis. Il est vrai que je suis un monstre mais le savoir à travers mon regard suffit amplement à mon malheur et si par mégarde elle me voyait également ainsi, je crains de ne pouvoir y survivre. Alors je me retiens et indirectement je la repousse en lui demandant de partir alors que quelques secondes plus tôt, je lui parle de ce que je ressens. Je vois la déception et la timidité dans sa réaction et cela me fait mal de lui infliger cela. Je ne veux pas la repousser mais je n’ai pas le choix si je veux la préserver … la préserver de moi.
Alors qu’elle me dit au revoir, je pose ma main sur la sienne mais elle s’en va et ma main glisse alors de la sienne sur le drap froid, la rupture est douloureuse et j’ai mal de la voir partir alors même que je voudrais la prendre dans mes bras pour la retenir contre moi pour toujours.
« Bonne nuit Marley, fais attention à toi surtout. »
Mon regard ne la quitte pas alors qu’elle me fuit. Je l’ai blessé et je m’en veux aussitôt. Rapidement je me redresse et envoie promener le drap pour la rejoindre mais c’est une autre douleur qui m’agresse. La lune est encore bien présente et alors que je traverse les rideaux je prends un reflet de l’astre en plein visage qui me crispe de douleur, m’obligeant à me recroqueviller sur le sol. La pierre froide me fait du bien et je regagne avec difficultés mon lit pour pleurer en silence de mon cœur qui se brise en même temps que mon corps se bats contre une transformation involontaire. Je ne me transformerais pas en loup cette nuit mais je crains alors d’avoir perdu bien plus cette nuit en brisant les espoirs d’une autre élève qui fait battre mon cœur.
Fin du RP
HRP:
Un immense merci pour ce magnifique RP et vivement le prochain
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