Les cours ont repris depuis quelques jours maintenant et j’ai repris mes habitudes d’avant les vacances d’été, enfin non pas vraiment, car maintenant le matin, je ne vais plus dans la pièce à balai au rez de chauffé, parce qu'avant de rentrer chez moi pour les vacances d’été, je suis devenue une animagu. J’ai donc passé presque toutes mes vacances à me transformé en renard pour pouvoir échapper à mon père et à ma sœur. Je suis tellement heureuse d’avoir réussi. Je peux avoir enfin cette liberté que je recherchais tant, je n’est plus à devoir rester des heures et des heures chez moi à devoir supporter ma sœur ou mon père, ils ont d’ailleurs passé toutes les vacances à me cherché et à me faire la tête, car je disparaissais certain jour du matin au soir et le soir venue, j'étais si épuisée que je rentrais, je mangeais et j’allais aussitôt dormir, ils m’ont souvent dit qu’il ne me reconnaissait pas et que cela ne leur plaisait pas. Je me fiche ce qu’ils peuvent bien penser de moi, je suis en dernière année et je compte bien en profiter au maximum, je veux profiter de chaque moment cette année. Je suis de nouveau préfet cette année, mais je compte bien dès que j’ai du temps de libre sortir le plus possible et essayer de me faire des amis. J’ai revu Sirius d’ailleurs et je l’ai remercié pour ses conseils, mais je n’ai pas encore revu Remus depuis l’infirmerie, enfin si en cours, mais en dehors, je l’évite le plus possible, enfin ça, c'était avant les vacances, maintenant, je compte bien être son amie.
Je me trouve actuellement dans la bibliothèque, j'ai un peu de temps pour moi et je voudrais prendre de l'avance sur le programme pour être un peu tranquille par la suite. Je rentre dans la bibliothèque et je vais prendre le livre dont j'ai besoin pour mon cours de soins aux créatures magiques. Je veux devenir Magizoologiste alors cette année, j'ai plus d'heure pour les cours qui pourrait m'aider à faire ce métier-là quand je serai diplômée de Poudlard. Je prends les deux livres dont j'ai besoin et je vais m'asseoir à une table libre, il n'y a personne sur cette table, je vais pouvoir être un peu tranquille et m'étaler comme j'en ai envie. Je pose donc mes affaires et je me plonge dans mes livres, j'aime tellement l'odeur des vieux livres et des vieux parchemins.
La rentrée est à peine entamée et j’ai déjà cette impression de ne pas entrer dans le moule. L’été n’a pourtant pas été si mauvais puisque j’ai passé une partie de mes vacances avec mes parents mais également avec les maraudeurs. Et pourtant j’avais cette hantise de revenir dans ce château. La peur de retrouver ces murs qui m’oppressent et l’angoisse d’être découvert par les élèves. Il ne me reste plus qu’une année à tenir avant d’entrer dans ce que certains appellent la vie d’adulte. Mais pour moi, cela ne fera que remplacer un cauchemar par un autre en cachant encore et toujours ma véritable nature.
La dernière pleine lune a eu lieu il y a à peu près une dizaine de jours et si le loup en moi est à peu près calme, les stigmates de ma dernière sortie se voient dans mon cou puisque j’ai désormais une large cicatrice qui part de mon oreille pour passer le long de mon menton et termine sa course dans mon cou sous ma chemise. Cette marque n’a pas été soignée avec la magie puisque mes parents n’ont pas les compétences médicales magiques, du coup elle est très visible et malheureusement encore rouge. A l’extérieur je la cache le plus souvent avec mon écharpe même s’il fait encore bon mais en intérieur, elle attire les regards et les interrogations. La plupart du temps ce sont James et Sirius qui interviennent en détournant la conversation afin que je n’aie pas à m’expliquer mais quand je suis seul comme maintenant je me contente de mettre la capuche de la cape de Poudlard. En arrivant à la bibliothèque, la gardienne m’interpelle :
« Votre capuche Lupin, vous n’êtes pas dans votre dortoir. »
Je la regarde avec supplice mais sentant les regards vers moi alors que je viens à peine de franchir les portes de la salle me fait rougir rapidement. Je n’aime pas attirer l’attention ainsi alors je me résigne à attraper les deux côtés de la capuche pour la rabattre sur mon dos tout en conservant mon regard sur la gardienne en silence. Elle ne répond pas non plus mais son regard dévie, je le voie bien, sur ma cicatrice et j’entends aussitôt quelques chuchotements. La gardienne se décale et me laisse alors passer. Sans un mot, je me faufile entre les table jusqu’à apercevoir un visage familier. Je ne lui ai pas parlé depuis des mois et même si je suis persuadé qu’elle me déteste ou qu’elle m’en veut de quelque chose, je me mets à une table non loin d’elle. Il doit y avoir quelques places vides entre nous puisque je ne suis pas directement assis en face d’elle. Les chuchotements cessent quand la gardienne reprend les élèves qui bavardent de façon indiscrète et alors que je commence à sortir mes affaires en silence. Bien entendu, je ne suis pas ici pour rien, il y a un livre dont j’ai besoin pour mon devoir. Du coup, alors que je venais à peine de m’asseoir, je me relève en laissant une partie de mes affaires pour aller dans le rayonnage à la recherche du livre en question.
Concentré dans mes recherches, je ne remarque pas tout de suite que je suis suivi. Ce n’est que lorsqu’elle s’approche de moi et que je sens son odeur si particulière qui me calme. Elle a cette odeur qui apaise le loup en moi. C’est à la fois étrange et enivrant. Je ne me retourne pas entièrement et la regarde du coin de l’œil en murmurant :
Je suis de plus en plus discrète en ce début d’année, je ne veux pas que quelqu’un découvre mon secret, je veux garder le fait que je suis devenue une animagus pour moi seule, je le dirais peut-être un jour à Sirius, mais je l’évite pas mal depuis le début de l’année à vrai dire, comme j’évite pas mal Remus ou même ma sœur, je fais mon travail de préfet et j’essaie d’avoir une bonne moyenne pour rapporter des points à ma maison, pour l’année prochaine devenir magizoologiste. C’est mon rêve depuis que je suis toute petite, je pourrais partir à travers le monde pour aider les créatures magiques, poursuivre les recherches de Norbert Dragonneau et étant animagus, j'ai un grand avantage.
D’ailleurs aujourd’hui, je veux prendre de l’avance, je vais donc à la bibliothèque, je vais dans un coin un peu tranquille, il n’y a personne d’autres que moi dans ce petit coin et cela me va bien, je peux être discrète et ne pas être dérangé par les autres élèves. Je pose mes affaires et je commence à écrire sur mon parchemin pour mon cours de soin aux créatures magique, je soupire, car je n’ai pas le bon livre, je venais pourtant de me lever une première fois pour aller chercher ce qu’il me fallait, mais je n’ai pas dû faire attention, étant trop dans mes pensées, j'ai pris le mauvais livre. J’entends au loin la gardienne râler contre un autre élève, mais je ne fais pas vraiment attention de qui il s’agit, alors que j’aurai dû, mais je suis trop concentrée.
Je parcours les rayons de livre en pestant contre moi-même. Marley, il faut que tu te concentres, cette année, tu dois être la première des Poufsouffle comme l’année dernière pour que le ministère de la magie te repaire. Je sais que je peux le faire. J’avance dans le rayon et je sens une odeur de chocolat et alors que j’ai le nez baissé sur le livre que je suis en train de livre, car je fais toujours tout en même temps, je sursaute quand on m’appelle.
- Remus… Euh oui, je cherche un livre, j’ai pris le mauvais… mais au final, il est intéressant pour un autre cours…
Je le regarde et je baisse ensuite la tête, je ne l’ai pas revu depuis l’infirmerie, soit il y a maintenant 4 mois… Je l’ai évitée tout ce temps, j’ai cru des choses… mais je me suis royalement trompé… qui pourrait tomber amoureux de moi?? À qui je pourrais plaire un temps soit peu?? Personne!!! Maxie à raison, je suis moche… Je suis le vilain canard qui ne se transformera jamais en joli cygne… Je le regarde une nouvelle fois et encore une fois, je sens cette odeur que j’aime tellement, l’odeur du chocolat, Remus sens le chocolat et j’aime son odeur…
- Je vais retourner m’asseoir… Je ne voulais pas que tu penses que je te suis…
Je regarde l’étagère derrière lui et je tends le bras pour prendre le livre qui se trouve tout près de lui, je me mets sur la pointe des pieds pour essayer de l’attraper, mais je n’y arrive pas et je n’ai pas ma baguette, je me mets à soupirer.
Me retrouver dans la bibliothèque est en quelque sorte un refuge, un cocon qui me permet de me sentir un peu plus moi-même, oubliant presque les affres qui m’incombent à mesure que mon secret prend de l’ampleur. Je m’y sens aussi un peu dans ma bulle, prenant le temps de faire tout ce que j’aime faire, étudier, lire, apprendre. Et même si la remarque de la gardienne de la bibliothèque m’avait quelque peu fait perdre mon sourire pendant un instant. Je l’avais finalement retrouvé en secret quand je m’étais isolé dans les rayonnages de livres.
La concentration vers le livre que je cherche me fait perdre un peu la notion de l’espace et des potentielles personnes autour de moi mais l’odeur de Marley est tellement particulière à mes yeux et unique que je ne peux pas me retenir de lui parler. J’avais cette impression qu’elle m’évitait et je tentais de me convaincre que ce n’était peut-être pas plus mal ainsi mais je ne pouvais pas non plus ignorer que sa présence à mes côtés me faisais plaisir, me détendait d’une certaine manière.
« Tous les livres sont intéressant à mon sens… »
Peut-être est-ce cliché mais oui j’aime les livres, la sensation qu’ils procurent lorsque l’on tourne les pages, l’odeur qu’ils ont, surtout les plus anciens ouvrages, les connaissances qu’ils renferment et que seule notre curiosité peut révéler. Je continue de la regarder, tournant un peu plus la tête et même si elle n’ose pas affronter mon regard, je profite tout de même de sa beauté timide mais incroyablement majestueuse à mes yeux. Lorsqu’elle relève les yeux c’est pour regarder l’étagère non loin de moi, surement le livre qu’elle souhaite avoir finalement.
« Je sais que tu ne me suis pas, t’en fais pas… »
Je la suis du regard malgré le fait qu’elle se trouve désormais du côté ou ma cicatrice est bien visible mais Marley se concentre sur sa tâche et non sur moi. Je crois qu’une part de moi est triste qu’elle ne me regarde plus comme elle le faisait. Peut-être ai-je réussit à lui faire peur ou à l’éloigner de moi comme je voulais le faire… Mais dans le fond, ai-je bien fait. Je cligne plusieurs fois des yeux quand je la vois en difficulté. Et naturellement je fais le pas qu’il me manque pour m’approcher d’elle, arrivant juste derrière elle. Mon bras se lève, suivant le mouvement du sien mais étant plus grand, j’attrapai sans mal le livre tant convoité par la belle blonde. Alors que je le redescends lentement à sa hauteur, mon visage baisse en même temps pour croiser son regard alors que je me tourne vers elle. Nous sommes proches l’un de l’autre, comme à l’infirmerie lorsqu’elle est venue me rendre visite. J’oublie tout l’espace d’une seconde, l’endroit où nous sommes, le temps qui passe, les gens qui pourraient nous surprendre… Il y a juste elle, Marley, la Poufsouffle qui me rend différent.
« C’est… celui-là… que tu voulais… »
Mon visage est proche du sien et je plonge dans ses yeux tendres et envoûtants. Je dois user de toutes mes forces pour ne pas réduire encore l’espace entre nous et ne pas l’embrasser…
La bibliothèque de Poudlard m'a vraiment beaucoup manqué, j'aime venir ici, j'aime sentir les livres et les toucher. J'ai toujours beaucoup aimé les livres depuis que je suis petite, j'ai toujours passé des heures et des heures à en lire, même des livres moldus, que je cachais pour que mon père ne les trouve pas. Il m'aurait sûrement fait une leçon de morale pendant des heures et m'aurait aussi sûrement punie en faisant des tâches qui selon lui forge le caractère.
Je me mets dans un coin, je ne veux être dérangé par personne, je ne veux pas voir les personnes qui sont habituées à la bibliothèque comme Lily ou Remus, pas que je ne les apprécie pas, mais Lily va me faire penser à Remus et si je vois Remus et bien, il va me faire penser à lui et à ce que je ressens pour lui et je ne veux pas, je me suis fait une raison pendant l'été, il faut que je l'oublie, il ne ressent pas la même chose que moi. J'ai d'ailleurs voulu lui dire dans une lettre, mais je n'ai jamais osé l'envoyer, elle est actuellement sous mon oreiller dans mon dortoir.
Je retourne dans une des allées pour trouver le livre que je cherche et je tombe sur Remus, je sens l'espace entre nous se réduire alors que ce n'est pas du tout le cas, mais dès que je suis avec Remus les choses deviennent plus compliquées, je me sens attiré vers lui alors que je ne bouge même pas. Je lui dis que je cherche un livre, car je me suis trompée et ce qu'il me dit me fait sourire.
- C'est vrai, tu as raison, je ne vais pas te contredire là-dessus, car je suis d'accord avec toi.
C'est vrai que tous les livres sont intéressants à leur façon. Je le regarde dans les yeux, je n'arrive pas à détourner le regard, mais je finis tout de même par le faire, car mon cœur souffre de l'avoir si près de moi.
Je regarde par terre et mes mains, puis je regarde les livres sur les étagères derrière lui, mais je ne regarde pas Remus. Je suis troublée par sa présence aussi près de moi. Il me parle de nouveau alors qu'il me parle, je souris pour simple réponse et je m'avance sur la pointe des pieds pour prendre le livre dont j'ai besoin, mais je n'y arrive pas et je peste contre moi-même. Je sens Remus bouger et il se retrouve derrière moi, mon dos contre son torse, je déglutis, je sens de nouveau cette odeur de chocolat que j'aime tant. Je ferme les yeux quand il attrape mon livre et nos doigts se frôle presque, il le récupère et je me tourne pour me retrouver face à lui et c'est là que je le regarde dans les yeux à présent.
- Je… oui… Merci Remus…
Je déglutis une nouvelle fois, nous sommes tellement proches, il ne suffirait que d'un pas pour que mes lèvres se posent sur les siennes et que nous échangions un baiser. Je le regarde et je vois sa cicatrice, je fronce les yeux et ma main vient se poser doucement sur cette dernière que je touche du bout des doigts.
- Qu'est-ce qu'il t'est arrivé Remus??
Je laisse mes doigts parcourir toute la cicatrice dans le cou de Remus, je déglutis, sa peau est si douce, si chaude. Je relève mon regard vers le sien et je ne peux m'empêcher de me mordre la lèvre inférieure une petite seconde, j'ai tellement envie de l'embrasser, j'en ai oublié où nous étions.
Être dans un lieu aussi ancestral que la bibliothèque de Poudlard est une chance inestimable que je n’ai de cesse de chérir chaque jour que j’étudie ici. Dumbledore m’a donné ma chance de pouvoir être comme les autres sorciers malgré ma malédiction et que lui en serait éternellement reconnaissant. Mais je remercie les astres et tout autre esprit divin qui pourrait avoir mis Marley sur ma route. Je ne m’estime certes pas le droit de l’aimer ni de la chérir mais la passion est plus fort que la raison dans ces moments-là et la présence de Marley à mes côtés en ce lieu tout aussi particulier me donne l’impression d’être un jeune homme chanceux, peut-être même le plus chanceux du monde, et pourtant je suis maudis depuis plus de 10 ans maintenant, me transformant en monstre à chaque pleine lune.
Alors qu’elle tente d’attraper un livre sur une étagère un peu trop haute pour elle, je me glisse derrière elle, rapprochant nos deux corps et nos deux cœurs pour l’attraper à sa place. Elle se retourne vers moi tandis que je lui tends son livre tant désiré. Mes doigts frôlent les siens et j’ai un premier frisson alors que le contact ne m’est même pas destiné. Mon regard est fixé dans le sien et même lorsqu’elle remarque ma cicatrice, je ne bouge pas, restant fixé sur elle qui regarde ma peau abîmée. Sa main se lève et lorsqu’elle touche délicatement ma cicatrice encore fraîche j’ai un autre frisson, plus intense qui me pousse un instant à fermer les yeux. Ma mâchoire se contracte également mais je respire intensément et rouvre les yeux sur son regard inquiet. Son geste est doux et délicat mais l’idée qu’elle me trouve monstrueux me hantait autant que je savourais son contact. Et finalement, elle me demande la raison de cette marque… Que dois-je lui répondre ? Que je ne suis qu’un monstre qui a tenté de s’en prendre à ses parents durant toute une nuit d’horreur et qu’ils ont du se défendre contre leur propre fils pour ne pas mourir… Je serais bien incapable de lui avouer la vérité… alors le plus simple reste le silence. Ma main, récemment délestée du livre se pose alors sur la main de Marley qui est toujours sur ma peau, comme pour prolonger un peu le contact de ses doigts sur moi :
« Ce n’est pas important… »
Mon aveu qui n’en n’est pas un, n’est qu’un souffle et à la place je me perds dans mes désirs qui prennent de l’ampleur… J’avance d’un pas vers elle, rapprochant un peu plus mon corps au sien tandis que je conserve ma main sur la sienne posée sur ma cicatrice. Lentement je descends sa main afin qu’elle se retrouve sur mon torse où bat mon cœur à tout rompre pour elle et elle seule… Mon visage est proche du sien alors que mes yeux ne quittent plus ses pupilles brillantes. Je sens son souffle qui se mêle au mien haletant d’une envie d’unir nos lèvres dans un baiser qui se voudra passionné :
« Marley… je… »
Il n’y a plus qu’un pas, même pas, quelques centimètres pour atteindre ce doux délice qui me hante depuis des mois lorsque je pense à cette jolie Poufsouffle qui fait battre mon cœur de loup. Je voudrais tant la gouter, l’embrasser pour lui montrer combien elle compte à mes yeux, lui faire comprendre tout ce que je ressens pour elle. Et à la place j’hésite durant de longues secondes de silence qui s’installe entre nous où seuls nos souffles entremêlés se font entendre à nos oreilles.
Soudainement à quelques rayonnages, il y a un bruit sourd. Un livre qui a dû tomber à terre. Je relève les yeux vers le bout de l’allée, il n’y a personne qui nous a surpris mais l’instant semble comme brisé. J’ai manqué ma chance, encore une fois… Pourtant ma main est toujours posée sur celle de Marley et je la serre un peu plus en reportant mon regard sur elle :
« Tu es exceptionnelle Marley, saches-le… »
A défaut de gouter ses lèvres, je tiens à lui montrer que je l’apprécie réellement et à la place je pose mes lèvres sur son front dans un baiser doux et délicat, comme si j’embrassais une créature fragile que je voulais à tout prix protéger. Dans le fond c’était vrai, je voulais protéger Marley de moi-même…
Moi qui évite un peu Remus, là, je ne peux pas du tout l’éviter, il est juste devant l’étagère ou est rangé le livre que je souhaite. Je vais devoir l’attraper et retournée à ma place en essayant de rester le plus loin possible de lui, car d’être aussi prêt de lui en cet instant me donne envie de l’embrassé et de le sentir encore plus contre moi, mais ce n’est pas possible, il ne m’aime pas sinon il m’aurait embrassé ce soir-là à l’infirmerie, mais il ne l’a pas fait. Je me hisse sur la pointe des pieds pour essayer d’attraper ce fichu livre, mais je n’y arrive pas et j’ai oublié ma baguette magnifique, alors je ne peux pas envoyer un accio dessus.
Mais c’est sans compter sur Remus qui vient à ma rescousse, il est un peu plus grand que moi et il peut donc facilement attraper le livre dont j’ai besoin. Il se glisse derrière moi, je sens son odeur de chocolat se répandre dans mes narines, j'aime tellement cette odeur, cela me fait toujours penser à lui, je sens son souffle dans mes cheveux, je sens son bras frôler les miens et cela me fait frissonner où son bras effleure mon bras et sa main touche ma peau. Je bloque automatiquement ma respiration comme pour arrêter le temps où je ne sais pas. Je me tourne et récupère le livre et je le regarde dans les yeux alors que ma main touche la sienne, ce qui provoque des petits papillons dans mon ventre, j'ai l'impression d'être seule avec lui, comme si la bibliothèque et les étagères de livre disparaissait à mesure que Remus me regarder encore et encore…
Je remarque sa cicatrice, je ne peux m'empêcher de la toucher, je fronce les sourcils puis je lui porte un regard plein de douceur et d'inquiétude. Je m'inquiète aussitôt pour lui, je me demande ce qui lui est arrivé et je lui demande d'ailleurs, il pose alors sa main sur la mienne et je frissonne de nouveau suite à ce nouveau contact. Je le regarde dans les yeux et même s'il a une énorme cicatrice sur une partie de sa joue et de son cou, je le trouve toujours aussi beau. Je fronce de nouveau les sourcils à ce qu'il dit.
- C'est forcément quelque chose Remus…
Je le fixe encore intensément en me demandant à quoi il pense, c'est à ce moment-là qu'il avance d'un pas ce qui réduit la distance encore entre lui et moi, je me recule et je bute sur l'étagère de livre derrière moi, mais l'espace entre lui et moi et toujours très petit et je respire plus lentement, mais à la fois plus intensément. J'ai toujours ma main sous la sienne qui caresse doucement sa cicatrice du bout des doigts. Tendrement, il prend ma main et la dépose sur son cœur, il bat aussi vite que le mien qui bat à tout rompre pour lui. Je déglutit lentement alors que je meurs d'envie de l'embrasser à tout rompre. J'entrouvre même légèrement la bouche et mon regard ne quitte pas le sien qui ne me quitte pas non plus.
- Oui Remus??
Je parle dans un murmure, car il n'y a que lui seul qui doive entendre ce que je dis. Je ne veux pour rien au monde interrompre ce moment, je veux qu'il dure éternellement, je veux qu'il pose ses lèvres sur les miennes, je veux que nos lèvres s'unissent comme nos souffles le font en cet instant. Je n'arrive plus à penser à autre chose qu'aux lèvres de Remus sur les miennes…
Mais bien sûr, cela ne pouvait pas durer éternellement… Un bruit sourd se fait entendre et je sursaute légèrement, Remus tourne sa tête et j'en fait de même, je finis cependant par reporter mon regard sur lui alors que ma main et toujours sur son cœur. Un immense sourire vient étirer mes lèvres alors qu'il me dit que je suis exceptionnelle, je sens également le rouge me monter aux joues, mais je n'ai pas honte, car c'est à cause de Remus que je deviens toute rouge.
- Merci…
Je ne savais pas quoi dire d'autre… Il s'approche de moi, il va m'embrasser, mais au final, il ne le fait pas… il dépose ses lèvres sur mon front. Je le regarde faire sans rien dire, puis il me redit que je suis exceptionnelle, mais aussi magnifique et je rougis de plus belle.
- Merci Remus… Tu es exceptionnel aussi et tu es vraiment très beau, même avec cette cicatrice, cela accentue ton charme.
Je rougis à ce que je dis sans lâcher son regard. Je suis totalement sous le charme de mon Gryffondor préféré.
Ses mains qui parcourent mon visage et la marque qui orne désormais mon cou me font frissonner et pourtant je la laisse faire. Elle demande comment j’ai pu avoir de telles marques mais je tente d’éviter la question. C’est vrai en un sens, ce n’est pas important. La marque n’est qu’une trace dans mon existence alors que ce que je suis est une fatalité que je ne pourrais pas réprimer, jamais. Je serais éternellement le monstre que je vois en moi.
Elle est proche et je sens son odeur sur moi, ses mains sur mon torse, ses yeux plongés dans les miens. Je ne suis qu’à quelques centimètres de ses lèvres contre les miennes. Je pourrais l’embrasser… Je le veux d’ailleurs. Je voudrais tout lui dire tout lui avouer mais elle me verrait comme ce que je suis, un monstre, une abomination. Et pourtant l’attraction qui opère entre nous m’attire à elle inexorablement.
C’est un bruit extérieur à notre conversation qui me fait réaliser la situation. Pourtant cela ne me fait pas reculer, juste tourner la tête pour vérifier que nous ne sommes pas observés. Il n’y a personne mais je comprends que notre instant touche à sa fin. Cependant je ne parviens pas à la quitter. Je tourne à nouveau mon regard sur elle et ma main se pose sur la sienne alors que je la complimente. Disant une partie de ce que je pense d’elle à défaut de lui dire ce que je ressens, embrassant son front à défaut de ses lèvres.
Elle me remercie et me complimente également. Un sourire se forme sur mes lèvres. Ma main de libre remonte à son visage et alors qu’un de mes doigts se pose sur ses lèvres je lui murmure sans la quitter des yeux :
« Un jour je te dirais tout mais je ne peux pas maintenant… Je n’y arrive pas…»
Je me baisse rapidement avant que ma raison m’empêche de la toucher à nouveau et embrasse sa joue, non loin de ses lèvres. Et je lui murmure à l’oreille :
« Un jour, je te dirais tout… Je te le promets Marley O’Neil. »
Sans attendre de réponse de sa part, je quitte le rayonnage de la bibliothèque. J’ai conscience de la laisser en plan mais c’est trop dur d’être aussi près d’elle, de l’aimer comme je l’aime et d’être bloqué par ce secret qui me hante. Je ramasse mes affaires à la hâte et avant qu’elle ne soit revenue à sa table, j’ai quitté la bibliothèque.
Je ne peux pas retenir mes mains sur ses joues, de sa peau, j’adore sentir sa peau sur la mienne, je touche sa cicatrice, je ne sais pas si elle est encore douloureuse alors, je me montre douce, je me montre délicatement, je ne veux pas lui faire de mal, c'est la dernière de mes volontés. Je suis vraiment amoureuse de lui et imaginé qu’un jour, il pourrait souffrir par ma faute ou pas, cela me fais mal au cœur. Il ne réponds pas à ma question et cela me peine, mais c’est son choix, je ne peux l’obligé en rien, je peux juste lui faire comprendre que je serait toujours là pour lui quand il ressentira le besoin de se confier à moi.
Nous sommes vraiment très proches tous les deux, tellement proches que son odeur se repends lentement sur moi, je ne peux me retenir de sourire, il a toujours cette odeur de chocolat et de livre que j’aime tellement, je me demande si en faisant une potion d'Amortentia, je sentirai l’odeur du chocolat ou pas, je chasse rapidement cette pensée de mon esprit et me concentre sur Remus en face de moi, j’ai envie de l’embrassé, j’ai envie de sentir ses lèvres sur les miennes et savoir le gout qu’elles ont. Le temps, c'est stopper, juste lui et moi sommes ici dans cette allée de la bibliothèque de Poudlard.
Mais c’est sans compter sur le destin pour nous ramener à la réalité, Remus se tourne en même temps que moi vers le bruit qui nous a interrompu, je soupire et je pose de nouveau mon regard sur lui, un regard qui en dit long sur mes sentiments pour le beau Gryffondor, je ne peux plus les cacher en cet instant et je ne veux plus les cacher, surtout pas à Remus. Il pose ses lèvres sur mon front et même après qu’il s'est écarté je les sens encore sur mon front, il me bouleversé comme personne ne l’a jamais fait avant.
Il pose ses doigts sur mes lèvres et je déglutit, je retiens ma respiration, tout mon corps se fige et je ne bouge plus, même mes yeux ne cligne comme pour ne pas perdre une minute sur ce qui est sur le point de ce passé, enfin, c'est ce que je croyais, mais Remus à la place de m’embrassé me murmure quelque chose, il me dit qu’il me dira tout un jour. Je n’arrive pas à parler, trop figé sur place par ses doigts sur mes lèvres. Il embrasse pour finir ma joue à quelques centimètres de ma bouche, je déglutit de nouveau alors qu’il me susurre à l’oreille qu’il me répète qu’un jour, il me dira tout en me le promettant cette fois. Je le regarde s’éloigner.
- Remus…
Mais il est déjà loin, j’ai mis trop de temps à reprendre mes esprits, je soupire et pose mes doigts sur mes lèvres avant de retourner à ma table d’étude pour essayer tant bien que mal de finir ce que j’avais commencé avant mes retrouvailles avec Remus, mais la tache fut hasardeuse, car mes pensées revenaient s’en arrêt sur le beau Gryffondor, qui m’avait volé mon cœur.
FAQ 
Sujet: Retrouvailles silencieuses - feat Remus 
